Mandine et les morbelins

Mandine commanda un bol de ragoût au basilic, euh, basilique, pas pareil... Toutes ces aventures dans les souterrains lui avaient creusé l'estomac. En attendant de rapporter elle-même un bout de la fameuse bestiole, autant s'en régaler !

Vous voyant approcher de la table, elle vous invite à prendre une chaise, et entame la conversation:

Eh, l'aventurier - rière, as-tu une histoire de morbelins à me conter?

En voici une, cela s'est passé au -1...
Nous étions en train de suivre le groupe des "Enfants de Tren", à travers moult passages. Pour un baptême, ce fut un sacré tourni ! Pas le temps de s'apercevoir qu'on avait mal au coeur, qu'un autre passage s'ouvrait illico. Donc pas le temps non plus de s'interroger sur le risque à s'y aventurer, tous y sautaient allègrement et sans peur.
Quoiqu'au bout d'un moment, nous avons été séparés, mais ceci est une autre histoire...

Nous étions donc devant un portail démoniaque. Je venais d'essuyer mon épée. Le capitaine Morbelin en face de moi était mort, achevé par Coyote Furtif.

C'est alors qu'un autre morbelin tenta de profiter de l'occasion pour me provoquer en duel. Probablement avait-il cru pouvoir affronter une guerrière désarmée: son compère shaman avait jeté un sort pour me faire perdre mon arme, mais la chance était avec moi et l'épée est bien restée en main !

"Morbelin, tu ne devrais pas rester là, lui criais-je, tu vas te faire manger tout cru ! Regarde ce qui vient d'arriver à ton capitaine..."

Et pour montrer que ce champ de bataille n'était pas une plaisanterie, je le blessais à deux reprises, et suspendis la troisième attaque, le regardant bien au fond des yeux: "file vite mettre les tiens à l'abri. Ne reste pas là !"

(texte de notre admin monstres, l'Inconscience)

Citation :

Le bras gauche du morbelin ne tenait plus au tronc que par un morceau de peau qui se déchirait un peu plus à chaque mouvement brusque. L'os, lui, avait été tranché net par le coup d'épée de Mandine.

Cruelle ironie pour le morbelin, la guerrière lui recommanda de se mettre à l'abri...
Mais de toute manière, il n'était plus en état d'entendre quoi que ce soit: un coup sur la tête l'avait rendu sourd. Sans compter qu'un épais filet de sang lui coulait sur les yeux, rendant sa vision trouble. Il tenta d'éponger le liquide poisseux à l'aide de sa main valide mais s'il ne stoppait pas l'hémorragie, il en viendrait toujours plus.


A vrai dire ce combat n'était pas un duel mais un massacre à sens unique: Mandine avait bien progressé et l'époque de ses déboires avec les enchanteurs maudits des extérieurs semblait appartenir au passé.

Mais qu'elle ne baisse pas sa garde pour autant: un mauvais pas est si vite arrivé.

Papo écarquilla les yeux...Le fait que Mandine ait osé s'adresser à ces monstres....La seule fois où cela lui était arrivé, elle avait demandé à squelette pourquoi il avait un nom et celui-ci lui avait répondu de vite se tirer de là avant de mourir...Bien sûr, elle avait occis l'impudent et les chose en étaient résrés là.
Elle se rappelait aussi d'une aventure avec Gaston ( cf poème de Sala) mais celui-ci s'était juste moqué de ses gros attributs mammaires...

Elle écouta la suite de l'histoire.

Ahhhh... Papo ! Ravie d'entendre que tu veux la suite... S'est endormi, l'autre qui m'écoutait ! L'avait encore dû boire un coup de trop !




Voyant dans quel état j'avais mis ce pauvre morbelin, j'interrompis mes coups, respirait un bon coup pour évacuer la violence qui m'avait envahie. Et baissa la garde.

- Euh, Shalane, tu peux faire quelque chose pour ce pauvre soldat? Je suis désolée, je crois que j'ai exagéré... Finalement, c'est Guido qui a raison, ces pauvres morbelins ne sont que de la chair à canon en ces lieux ! Quelle horreur ! Je ne sais pas si je pourrai de nouveau frapper un morbelin qui m'attaque...

Shalane se baissa sur ma pauvre victime:

- Cela devrait aller Mandine, il a une bonne vitalité à présent. Bon, Monsieur le Morbelin, vous avez attaqué mon amie Mandine, en retour elle vous a mis une rouste. On en reste là et vous retournez à vos pénates ? Finalement, vous vous en sortez plutôt bien, je trouve.
Vous pouvez aussi insister, mais je crains que personne ne soit là ensuite pour enterrer votre dépouille.

Elle se releva. Au cas où le soldat n'aurait pas tout compris, elle lui sourit et lui fit signe de la tête qu'il valait mieux ne pas insister.

J'entonnais alors une chansonnette et me détournais vers l'archer qui canardait ses propres camarades, pour le frapper du plat de mon épée. Cela faisait mal, mais au moins il saignerait moins celui-ci...

"Il était un p'tit Morb,
Et ron et ron, petit morbelin,

Il était un p'tit Morb,
Qui ferait mieux de détaler ! Hé hé !
Qui ferait mieux de détaler !"

Citation :

Le morbelin passa de l'état manchot à celui de décapité. Il n'avait pas eu le temps de dire ouf.
Qu'importe, les morbelins sont légions. Si ce n'est pas lui, c'est un autre qui fera ravaler sa chansonnette à Mandine.

Note du narrateur: "Mais que de violence dans ces souterrains! Où est donc passé ce monde de paix, de bonheur et de joie?! Pourquoi ce souterrain n'est-il pas peuplé de bisounours gentils et affectueux! "

Papo sourit en pensant que ce n'était pas avec cette chansonnette que Mandine aurait pu gagner la Barde Academie...

(j'me demandais combien de temps tu mettrais avant de mordre à l'hameçon...)

En puis, c'est du plagiat de comptine. J'ai fait ce que j'ai pu.

Du fond de son tonneau, Achernar n'en revenait toujours pas ! Parler avec les monstres ? Pour quoi faire ? Ou alors, une ruse ...

Il se voyait déjà courir après un groupe, en hurlant "Ne fuyez pas, nous venons en amis ! "

Tchac ! Tchac ! Tchac !